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Association Voile Latine de Sète et du Bassin de Thau

Mois : novembre 2017

  • Travailleurs-euses au chantier

    23 novembre 2017

    ça commence par un objet non identifié
    un berceau ? un trésor ?
    non, une annexe pliable en tissu ! ! !dehors de grandes traverses SNCF pour réparer les berset un bout du bateau « Santa Espina »dedans, la ruche :
    Le Færing est passé au minium par Sabine, Yannick, et Gilles

    et Joël trace et scie le safranGérard aiguise à sa guisetandis que Jean-Louis et Anne
    s’affairent au relevé des formes de l’Albatroset les tâches les plus humbles récompensent Viviane et Antoineau bureau, c’est du sérieux : Philippe emmagasineet Monique et René comptent et recomptentMarie-O roumègue et Inke l’apaiseheureusement le moment préféré arrive : 22 novembre,
    le beaujolais nouveau est là, que faire ?

    Luc arrivé le dernier est le premier sur les lieux ! !ça déclenche Jacques et ses Racontars ( lire ceux, homériques de Jorn Riel au Groenland )fascinés ? !en tout cas ouvriers-ères, heureux-ses!

    Photos de Philippe et Marie-O

  • Du Chantier de l’Enfer, Anne est ressortie charpentière

    Du Chantier de l’Enfer, Anne est ressortie charpentière

    novembre 2017 : elle a bien voulu nous faire part de son année

    Retour aux sources !
    à Sète au chantier de la Plagette


    Photo Voile Latine de Sète et du Bassin de Thau

    Photo Pierre Cizeau

    Après un an de formation en Bretagne aux Ateliers de l’Enfer de Douarnenez, un CAP de charpentier de marine en poche, je retrouve avec plaisir le chemin du chantier de la plagette à Sète.
    Finalement, c’est là que tout avait commencé, du temps de Nanou de Santis, quand on venait gratter la coque du bateau de mon grand-père avec mes cousins, j’étais fascinée par le travail du charpentier. Puis côtoyer l’Association des Voiles Latines de Sète et du Bassin de Thau, qui a su préserver ce chantier mythique,  n’a fait que confirmer mon envie de travailler dans ce milieu.

    Avant de partir de Sète, la famille m’offre une panoplie de survie : grand parapluie, bottes et bouillotte !
    J’ai largement survécu, je me suis carrément régalée, il a fallut avouer aux sudistes incrédules que j’hésitais à redescendre…

    Comment résumer une année où se sont concentrés en un même lieu des passionnés de bois, de mer et de vent, de bateaux, de travail, de voyages, de découvertes et même de pêche ? Aucun des bateaux sur lesquels nous sortions n’avait de moteur, toutes les manœuvres pour sortir du port étaient à la voile et tout le monde trouvait ça normal !

    Quel régal le jour de la mise à l’eau de naviguer sur les bateaux que nous avons construits en apprenant les techniques de charpente marine traditionnelles bretonnes et… chinoises. Car cette année le programme de formation comptait un Sampan chinois et un Maquereautier de Saint-Malo.

    Photo Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée

    Pose de la préceinte du maquereautierphoto Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée

    L’intérieur du squelette, la carlingue, étuvée, est mise en forme aux serre-jointsPhoto Pierre Cizeau

    Ponçage du pont, les bordés de pont et de haut de coque sont en pin d’Oregon, les bordés de fond en chêne, il reste à poser les quatre clores pour fermer totalement la coque, qui attend dans cette position
    de recevoir son lest en fonte de 800kg.Photo Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée

    Finition de la coque, après calfatage, on bouche les coutures entre les bordés et les trous de vis au mastic de vitrier mélangé à une peinture de protectionPhoto Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée

    Débit du mât de 9 mètres en pin d’OregonPhoto Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée

    Le jour de la mise à l’eau fut une belle fête pour tous,
    les 22 charpentiers de marine, les 9 voiliers et les 9 selliers
    des Ateliers de l’Enfer accueillis chaleureusement
    le temps d’une année parmi les douarnenistes.Photo Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée

    Un grand merci à Mélanie et Jacques du Chasse-Marée, qui nous ont suivit patiemment toute l’année pour consacrer un bel article à notre année de formation dans le numéro 289, encore visible sur internet.

    Texte : Anne
    Photos : Le Chasse-Marée