mars 2010
Samedi dernier belle activité sur notre chantier.
Après le carénage le week-end dernier de notre petite Aubane et du Jacques sous la pluie, retour du soleil pour la suite des travaux.







Association Voile Latine de Sète et du Bassin de Thau
Dicton du jour :
Quand à l’eau tu remets, ton si beau bateau,
Pense bien à désserrer, les amarres au plus tôt,
D’Archimède attention ! la poussée est fatale,
Car un ber en action, du chemin (*) se décale.
(*) de fer
C’est ainsi que par une journée de janvier glacée, bénévoles et salariés se sont mis à l’eau pour dégager le premier ber de la première échelle, malencontreusement « planté » dans l’étang.
Avec treuil, madriers, bastaings, chevrons, tréteaux, palan, cric, waders, combines astuces, courage, huile de coude, sang froid (5°) et humeur plutôt bonne, le ber numéro un, a pu regagner sa place sur les rails.
Voici quelques images froides de l’ambiance chaude :
Au bout de l’échelle, le premier ber a quitté le rail, il est dans l’étang. On aperçoit les tréteaux oranges et le palan rouge. On verrait bien mieux si ceux qui étaient devant se poussaient un peu !
(Michel, c’est le gars au premier plan, dans ses waders, qui a fait le reportage photographique, un grand merci à lui ! )
Alain et Raymond en action : on observe la matière, on tâte du levier, bref on se prépare à agir en douceur…
Le ber sort tout doucement tiré par le treuil
un coup de cric pour soulever…
les deux ber couplés, hors de l’eau, le premier reposant sur un madrier permettant le glissement sur les rails, lors de la traction du treuil … il reste à le décaler vers la droite… (Joël semble médusé ! et Jean Pierre père plexe !)
Calages, cric, levieret translation vers la droite pour la remise sur les rails et le tour est joué ! (c’est bien Alain !)
Et un café bien chaud pour tous !!! (merci Joël !)
Bravo à l’équipe congelée (donc bien conservée) : Alain, Michel, Joël, Raymond, Jean Pierre, René.
On est fin prêt pour l’inauguration … et …
… pour la prochaine fois, n’est-ce pas !!!???
Quand on arrive à Alger par la mer, on aperçoit en entrant dans le port,
un bassin bordé à l’est par la jetée « Kheir Eddine et l’îlot de la Marine, au sud par la rue d’Angkor.
Sur le coté ouest de ce bassin, on peut voir deux « avancées » bâties.
(Si vous ne connaissez pas ou si vous ne vous souvenez pas de ces lieux, vous pouvez à l’aide de « google earth » obtenir l’image satellite du coin en lançant une recherche sur « Alger Amirauté ». Vous verrez ainsi mieux ce que nous essayons de décrire).
Donc sur la première avancée, on peut venir goûter les produits de la mer dans un restaurant bien connu des algérois (un visiteur de ce blog saura bien nous rappeler son nom).
Sur la deuxième, le regard est attiré par des tas de filets colorés déposés sur un quai, nous prouvant que les petits métiers de la mer sont bien actifs.
D’ailleurs les pêcheurs sont là manipulant les filets sur le quai et dans les barques.
Si l’on regarde de plus près on peut compter une centaine d’embarcations : barquettes en bois, en plastique, de petits chalutiers,
En voici quelques uns…
A l’Est en regardant en direction de l’Amirauté on aperçoit un deuxième ensemble d’embarcations un peu plus petites (l’image affichée par « google earth » à cette date, nous permet d’en dénombrer plus de 200).
Regardons de plus près ces barques :
en dehors des embarcations plus récentes on distingue des pointus, mais aussi des barquettes algéroises avec une poupe droite (est-ce le bon vocabulaire pour décrire cette partie ?). Elles sont aujourd’hui motorisées, pour la plupart d’entre elles.
Peut être portaient -elles autrefois des voiles latines ?
Ces barques sont amarrées devant un petit chantier naval qui jouxte la rue d’Angkor, juste à coté d’un bâtiment mi ciment mi bois qui abrite des activités associatives maritimes dont un club de voiles.
(nous remercions par avance, le futur visiteur de ce blog qui aura l’amabilité de nous fournir quelques précisions concernant ces activités ).
Le petit chantier naval est aussi en pleine activité.
Une demi douzaine d’échelles, munies de bers, plongent dans le bassin.
On peut voir que chaque ber est occupé. Et qu’autour de chaque barque s’active le patron, peut être son ouvrier ou le moussaillon, qui sait ?
Et si vous adressez la parole à l’un d’entre eux, vous serez surpris par leur amabilité et la chaleur de leur accueil.
Une ancienne carte postale datant peut être du début du siècle dernier,
(y a-t-il quelqu’un pour nous fournir une date plus précise ?),
acquise non loin de la Grande Poste, nous montre ce petit bassin empli de barques à voiles latines
On y voit aussi des quais et des barges portant des centaines de tonneaux de vin.
Voici, pour le plaisir des yeux, encore quelques cartes postales de notre collection :
Et si nous regardions au verso de l’une de ces cartes ?
Pardonnez nous notre indiscrétion mais c’est aussi une pièce historique n’est-ce pas?
Ne pensez-vous pas que ce serait un réel plaisir de revoir en ces lieux, naviguer quelques belles barques à voiles latines, témoins d’un passé maritime si riche, comme vous avez pu le voir sur les cartes postales anciennes, dans les tableaux des peintres, ou sur les céramiques qui ornent la gare maritime et certaines façades des rues d’Alger, de Stora ….!
(Remerciements à Marie O et Milie, pour leurs belles photos ! )
Loin à l’est d’ALGER, sur une côte où se mêlent plages de sable et côtes rocheuses, SKIKDA (anciennement Philippeville), avec tout près, le port de pêche de STORA
Une vue d’ensemble prise des hauteurs de Stora, au loin le port de Skikda
Le port et le phare de Stora avec au loin des cargos dans la baie :
Dans le petit port de pêche et de plaisance de STORA
des barques plus ou moins anciennes et des chalutiers
Où l’on construit barques et petits chalutiers sur les quais
Et où la mémoire des barques traditionnelles et des voiles latines orne les murs bordant la route de STORA
Et a inspiré de nombreux artistes
(incomplet à suivre…)
De l’autre coté de la Méditerranée, en Algérie,
il y avait
, il y a
, il y aura…
des petits métiers de la pêche, du poisson, des chantiers navals, des barques traditionnelles, des voiles latines et des rencontres chaleureuses
Alors nous sommes allés voir
– BOUHAROUN qui se situe à une quarantaine de kilomètres à l’Ouest d’Alger avec son port de pêche et ses chantiers navals
– ALGER la capitale et son port de pêche près de l’Amirauté
– SKIKDA et le petit port voisin de STORA à environ 500km à l’est d’Alger.
Voici un extrait de la carte Michelin « N° 153 Afrique Nord et Ouest 1984 ».
Elle nous montre la côte algérienne de Cherchell à Skikda
et les extraits de la carte Michelin « N°172 Algérie – Tunisie » de 1978 vous permettant de mieux situer Bouharoun et Stora :
Remarques :
Il y a des cartes beaucoup plus récentes : le réseau routier change ainsi que les paysages avec les efforts de construction accomplis…
Les ports qui nous intéressent sont toujours à leur place et notre préoccupation c’est le patrimoine maritime et son évolution… Ces cartes font donc presque partie d’un patrimoine.
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Voici trois images en attendant les articles suivants :
Une vue dans le port de Bouharoun
Une vue du port de Stora
Alger vu du port de pêche
(à suivre dans les 4 articles à venir …)