Encore un coin du monde où l’on travaille à la voile « latine » avec vue sur le lagon et au-delà : les pêcheurs utilisent aussi la perche « partègue » sur leurs longues pirogues pour aller caler leurs filets, Hedley le pêcheur, nous emmène.
les pêcheurs se préparent
Merci à Manu et aux pêcheurs de nous montrer que la pratique de la « voile latine » est encore bien utilisée dans l’Océan Indien.
Les mosaïques romaines de Tunisie l’attestent : des poulpes il y en a toujours eu
l’hiver on les pêche avec des pots,
par dizaines, par centaines
qui ?
tout le monde !
l’encre filtre libres
ou en sac
à deux
dans l’eau du « port »
du bateau
petits et grands
à quai de nuit : il y a eu une « manne », une arrivée de poulpes une nuit, inattendue et rare, expliquée par le réchauffement climatique…les chalutiers qui n’avaient pas raclé les fonds pendant 3 mois…
que fait-on après ? on leur mord les yeux,
comme ici avec une pointe ou une fourchette et puis ?
on les tape et retape, ici on dit « baceler le poufre »
ou on les porte au mareyeur
et on les mange, en salade, en ragoût, en couscous… sauf en tielles…pour le moment.
On pêche aussi les muges, loups, rougets, mérous, pageots…
orphies
dentés
et coryphènes qu’on retrouve au Musée Maritime de Carthage poissons un peu mythiques, qu’on trouve rarement à Sète, et bien plus gros sous les tropiques appelés « mahi-mahi », mais est ce bien les mêmes ? Qui nous renseignera ?
(à suivre : prochain reportage sur les constructions de bateaux en bois à El Attaya et Kraten. )
Sourires et palourdes et … enfin on navigue un peu!
de Sète : l’Aubane, le Chrisylvanat, la Barcotte, la Damienne le Singe, le Pointu
de Bouzigues : l’Amitié, Loulette, le Mont saintclair, et le bateau de Denis
on pique-nique au mouillage au Rouquayrol et on NAVIGUE !
un petit vire -vire,
et on est tous contents, contents, contents …
Le poète tunisien Moncef Ghachem, invité aux Voix Vives de Méditerranée, est un fils et petit fils de pêcheur. Dans son recueil ‘les Mugelières’, les décrit ainsi : « certaines barques étaient munies de ‘sautades’ (damassa), filets tramails suspendus à des roseaux posés horizontalement sur la face des eaux, ces sautades encerclent les mulets qui s’agitent et sautillent par myriades dans les grillages… »
*muge ou mulet sauteur
ici, la mer étant peu profonde, les piquets sont plantés dans le sable : vue générale pliage du filet filets à terre avec piquets piquets en canisses mur-barrage de filets capéchade pour piéger les muges vue de près au Musée Maritime de Carthage
comme les îles sont couvertes de palmiers, les piquets sont doublés par une ligne de palmes (DJERID) plantées, car les muges aiment l’ombre, et ils filent le long des murs de palmes, les « CHERFIAS »
vue générale
plus près
et les bateaux s’approchent
plus près
plus près
palmes prêtes à être embarquées
et prêtes à être plantées
Une pêche artisanale, mais pour combien de temps encore ?
Un grand merci à Moncef, rencontré sur notre barquette qui avec Voile Latine de Sète avait participé au Festival de poésie.