A l’entrée du Golfe de Kutch, avec ses nombreux salins, assurant au Gujarat une place prépondérante dans le production du sel en Inde, se trouve SALAYA, un port de pêche avec des chantiers de construction de bateaux en bois. En partant de Porbandar, par la route, Salaya se trouve à environ 90 km au nord.
Localisation
Sur la presqu’île au nord de Salaya, autour de la pêche
sur le « moto rickshaw », on attend la marchandise
on prépare un filet
dans les canaux des bateaux de pêche
le poisson sèche
La construction navale, du bois de malaisie
troncs
troncs et dhows
et bois tors
outils pour scier en long
ici, avant de lancer la construction du dhow on creuse un bassin à sec et on attaque la structure : étrave, quille ,étambot, membrures, premiers bordés,…
vue rapprochée
autre vue un peu plus avancée
barques de toutes tailles et de tous types
et maintenant une longue et belle visite d’un dhow cargo, c’est sa deuxième année de construction, il pèse environ 1200 tonnes, il sera tracté pendant 5 jours jusqu’à Dubai, là il sera équipé de deux moteurs de 750 cv : il semblerait qu’on puisse le distinguer à ses débuts sur la carte google datée de 2011 (c’est celui qui se trouve juste en dessous de l’esplanade quasi rectangulaire où séchait le poisson dans une image ci-dessus)
le voilà dans son état actuel
quelques détails vus de l’extérieur
le tube pour l’une des hélices
sur l’étambot les pièces qui recevront les aiguillots du safran, on en voit 4
un safran du même type vu à Sharjha
la pièce qui sera embouti en haut du safran et qui permettra de le faire pivoter
et puis on nous invite à monter sur le pont, c’est impressionnant ce qu’on arrive à faire avec le bois de malaisie, c’est surtout la taille de chaque pièce, quand on compare avec Hébé, Damienne ou la Cette, qui sont bien belles aussi ! Donc sur le pont, avec un groupe de travailleurs, charpentier et apprentis, au premier plan on voit les bidons de « sall » ce genre de vernis composé de poisson et d’huile de requin dont on badigeonne le bois pour le protéger
la cale où seront chargées les marchandises transportées
le pont vu de la cabine du pilote
quel est le rôle de ces pièces qui ressemblent à d’imposantes jambettes ?
à la poupe, la partie surélevée avec la cabine de pilotage
Un grand merci à Mili et Patrice pour leurs belles photos ! Dubai : à 20 km au port de Sharjah en février 2013, des boutres (ou dhows) naviguant
à quai : « l’Al Bukhari » du nom d’un penseur persan du Xème siècle né à Boukhara.
travail de calfatage
détails de proues et de poupes
et de nasses
poupe neuve
réparations des bordés et entretien, pour protéger le bois, on badigeonnait la coque avec une pâte, « sall » , mélange de sardine et d’huile de foie de requin.
pavois sculptés
rambardes colorées
ancres
et l’impressionnant safran-gouvernail !
Les boutres, sans leurs voiles, motorisés, sont toujours en service, soit comme chalutiers soit comme cargos.
Panorama : pêche et nasses
accueil de deux pêcheurs
cascade de nasses
fabrication de nasses
légèreté
Pourquoi rouge ? On teintait les filets chez nous de cette couleur !
il lutte contre la pollution
repos : jeu de karom
Après la pêche
Comme les pêcheurs, les dockers viennent souvent d’Inde et du Pakistan
Les grues au travail
voitures
sacs
câbles, pneus, …
et chargement à la main
déchargement des containers de … Chine !
partout des boutres et marchandises de toutes sortes
repos
le capitaine veille (?)
Le boutres ont une si grande importance qu’on les retrouve sur les billets
et le patrimoine maritime est mis en valeur dans le splendide musée de Sharja.
à l’extérieur
à l’intérieur, vue générale
une vieille photo d’un « cheval de trait du Golfe »
photo d’un boutre abandonné
les boutres ont longtemps servi à la pêche et au commerce des perles
maquette d’un petit boutre
maquette d’un grand boutre
« shasha » : barque en branches de palmiers
photo d’un vieux chantier : charpentiers sciant une pièce pour l’étrave
matériaux de construction : clous, chanvre et résine, …
fers à calfat
scies et herminettes
chignoles …
instruments de navigation :
astrolabes : inventés par les Grecs, fabriqués et utilisés par les Arabes du Xème au XVIème siècle
et le « kamal » encore plus ancien :
il mesurait l’altitude de l’étoile polaire qui était utilisée pour déterminer la latitude :
Le marin tenait un planchette trouée, le bas au niveau de l’horizon. Il tenait avec les dents un bout à noeuds espacés régulièrement. Il élevait la planchette jusqu’à ce que le haut soit au niveau de l’étoile . Il déterminait la latitude en comptant le nombre de noeuds passés.
La navigation à la voile latine perdure dans des régates de grands boutres de compétition
Nous voulions juste avoir un aperçu des « dhows » construits sur la côte du Gujarat dans les ports de Veraval, Porbander, Salaya, Mandvi,…
Il semblerait que le mot « dohw» ou « dhow » soit la traduction du mot bateau en arabe et que le mot « vahan » soit l’équivalent en hindi et que « boutre » soit un autre mot pour désigner ces bateaux.
Voici quelques images empruntées à Google Earth, qui vont nous permettre de nous localiser :
Le sous continent indien
L’Inde du Nord
Approche du Rajasthan et du Gujarat et localisation de Porbandar(à propos,… c’est la ville où est né Gandhi_ji).
Le port de Porbandar où l’on aperçoit une myriade de barques en bois de tailles diverses.
Et puis en deça du port, sur la rive sablonneuse de l’océan indien, ce pourrait être à une ou deux années près,
le « vahan» de monsieur « Prabad » en construction
Ses dimensions sont d’environ 40 yards de long sur 12 yards de large (à vérifier).
Le voici après la mise en place de divers éléments (observez, par exemple, la cabine de pilotage qui vient d’être placée), réalisée le jour même, sous nos yeux,
Lorsqu’une étape importante de la construction a été accomplie, on a l’habitude de faire une « puja », une fête religieuse en l’honneur de l’un des dieux protecteurs (Ganesh ou Lakshmi qui ont un rapport précis avec richesse et prospérité).
Le puja est symbolisé ici par des bâtons d’encens et une offrande que vous voyez au pied de l’étrave.
Voici quelques images présentant des éléments qui devraient intéresser les amateurs de charpente maritime. Nous sommes sur le pont , en regardant l’étrave (proue)
Vue plus proche du sommet de l’étrave avec les taquets verticaux d’amarrage
La poupe du bateau a un « cul en tableau » Sur la photo, nous voyons quelques détails : – angle formé par le pavois avec le tableau arrière – taquets verticaux d’amarrage arrière
Et puis une vue partielle du pavois bâbord
Quelques pointes forgées servant aux assemblages :
Pièce en bois massif permettant d’accrocher les filins servant à la traction du chalut
Passons sous le pont à l’intérieur du vahan pour voir les assemblages des couples (membrures) avec un grand nombre de lisses assurant la solidité de la structure d’ensemble.
Ici on aperçoit aussi, le moteur en place et le mât avant dans son emplacement
Détail des lisses à bâbord où l’on voit les pointes forgées recourbées pour la solidité
Et le dessous du pont avec les différentes pièces que nous vous laissons le soin de nommer
Ici on voit le mât arrière dans son emplacement et le « cul en tableau » vu de l’intérieur
De plus, lors de notre passage, un jour de congé, nous avons eu la chance d’assister à une série de manuvres, comme si ces travaux avaient été organisés par nos amis Vikram, Kakoo, Dinesh et Prabad, rien que pour nous (ce qui n’est pas loin d’être la vérité).
Grand merci à eux !
Mise en place de la cabine de pilotage construit par le charpentier, dans la rue au pied du bateau
et vue de l’intérieur de la cabine
Puis mise en place du moteur
Mise en place du treuil, amené par un « rikshaw » « Royal Enfield » diesel. Poids transportable : une tonne. (La Royal Enfield est une moto mythique indienne)
Pour le plaisir, détails d’une moto rikshaw « Royal Enfield »
Mise en place des mâts de charge arrière
avant
A coté du vahan de Monsieur Prabad, sur un autre bateau en construction, un peu moins avancé, on aperçoit de petites cales en bois. Elles sont placées entre la tête des pointes forgées et les bordés en cours d’assemblage. Elles doivent servir à éviter l’éclatement des bordés mis en forme sur les couples à cause de leur forte résistance au pliage. Nous appelons les plus experts en la matière pour confirmer ou infirmer ce que nous avançons ici (merci par avance pour votre contribution) !
À suivre …Consultez à nouveau cet article dans un avenir proche. Vous y trouverez quelques informations sur les dhows, que nous aimerions vous communiquer… à plus…
En Janvier 2013, nous avons cheminé en Inde du Nord dans le Rajasthan et le Gujarat et un peu plus à l’est à Kolkata et Bénares (Varanasi).
Avant de partir, nous avions feuilleté un livre intéressant : « L’Inde de la mer et des hommes » (Editions Flammarion- Thalassa textes Dominique Rabotteau photographies Frédéric Soltan) et puis, par curiosité, nous avions utilisé notre ordinateur avec google earth,pour mettre en place notre itinéraire et effectuer quelques zooms sur les différents ports de l’état du Gujarat en Inde. Nous avons découvert des choses intéressantes et nous vous suggérons d’y jeter un coup d’oeil.
Nous avons fait une petite moisson d’images sur notre route qui nous a amené vers quelques lieux de constructions de bateaux en bois.
Nous aimerions vous en présenter une partie,
en cinq articles dans ce blog que nous intitulerons :
India 2013 (1 / 5) – Introduction India 2013 (2 / 5) Construction de bateaux en bois à Porbandar (Gujarat) India 2013 (3 / 5) Construction de bateaux en bois à Salaya (Gujarat) India 2013 (4 / 5) Construction de bateaux en bois à Bénares (au bord du Gange) India 2013 (5 / 5) Dhows à Sharjah à 20 km de Dubai
Les photos ont été prises entre le 9 et le 30 Janvier 2013 en Inde et en Février 2013 à Sharjah près de Dubai
Merci à notre ami Léo pour ses photos de l’Inde, à nos amis Milie et Patrice pour leurs photos de Sharjah mises gracieusement à notre disposition.