Il y a quelques travaux à faire sur Hébé avant sa mise à l’eau.
Vous verrez ci dessous avec quel sérieux, Natalie, Katia, Yvon et Christophe mettent en oeuvre l’outillage fort pratique que nous avons pu acquérir grâce à l’aide la Région Languedoc Roussillon.
Mille merci à ses responsables, qui grâce à leur décision de subventionner nos investissements, nous facilitent de ce fait, les tâches de restauration et de maintenance du patrimoine flottant associatif.
David et René s’occupent de Zézette, une nacelle pontée, motorisée et plastifiée , que son propriétaire nous a cédée contre un euro symbolique (restitué !).
Il faut consolider étrave et étambot en fabriquant certaines pièces à l’identique.
En mai il fait ce qui lui plaît, c’est à dire, un travail des plus sérieux, les plans et les gabarits
1 – Impression du profil du gabarit sur la plaque de contre-plaqué placée sous le plan des gabarits
7 – Présentation d’un gabarit de râblure sur le plan pour en vérifier la conformité
10 – Le jeu de gabarits de râblure d’étrave
3 – Le tracé se fait aux instruments, il doit être soigné
4 et 5 – Découpe des gabarits à la scie à rubans, après la coupe, le trait doit rester apparent, sinon la côte est « mangée », il faut que le trait brille
11 – L’ensemble des gabarits pour la sructure axiale de Thetys. Ils serviront à choisir le bois et orienter la pièce sur le débit, gardés précieusement, ils permettront de fabriquer un autre bateau
2 – Tracé de deux courbes complémentaires, face interne de l’étambot et externe du contre étambot
6 – Contrôles de conformité au plan. Le gabarit d’étrave, celui de la contre étrave et du brion sont placés sur le plan. Les profils doivent correspondre parfaitement
8 – Il en est de même pour tous les repères que comportent les gabarits (axes de fixation, repère de chaque section de râblure, lignes d’eau…) ces repères servent à l’usinage, au montage, et seront conservés pour d’éventuelles réparations
9 – On trouve, placés sur le tracé, le gabarit d’étrave, celui de la contre étrave, et le gabarit de la râblure pour la section S1 du plan
Et René taille une contre-étrave pour la « Zézette »
Photos de Jean-Marc et de René (ordre à revoir !) Et les compères Yvon et Sylvain placent un petit hors bord sur l’Aubane
A côté, une porte entre-baillée laisse voir une petite cour encombrée.
Une barque neuve est en construction. Le travail est déjà bien avancé. A première vue, il reste les bordés à mettre en place. D’ailleurs cette étape est en cours
A l’extérieur au bord du chenal entre le chantier et l’île de « Gremdi » une barque recouverte de minium attend les couches de peinture de finition. C’est un « loud » ou « flouka » ou « fellouque » (?) On remarque la poupe droite ou carrée, appelée « hourria » ici
Un petit tour de l’embarcation pour apprécier les différentes parties et la qualité du travail : à l’arrière la « hourria » semble fixée sur un étambot. On voit, en allant vers la proue : à babord, un porte camette qui déborde la lisse de plat bord, il permet d’éviter l’encombrement du pont quand l’antenne est au repos, la voile ferlée. On peut également voir l’hiloire central. Les jambettes sont petites, car la hauteur des pavois est réduite.
A nouveau une vue sur l’étambot et la « hourria » : remarquez à l’assemblage de l’étambot et de la quille appelée ici « carina », une pièce angulaire comportant à chaque bout un trait de jupiter.
vue rapprochée de la pièce appelée ici « .?. » à tribord et en se rapprochant de la proue : l’étrave avec sa partie horizontale venant s’assembler sur la « carina » par un trait de jupiter
le pavois avec les dalots pour évacuer l’eau du pont
Vu du pont, là où les lisses de plat bord viennent toucher l’étrave, on remarque une pièce en forme de pointe de flèche nommée : .?. soutenue par une cale stylisée
Une vue générale au niveau du pont, de la proue vers la poupe nous montre :
– le passage du mât
– les toletières
– les deux « trous » du pont avec leurs hiloires
détails
on distingue ci dessous :
– une partie des membrures : varangues et allonges
– la cale du pied de mat
– la qualité du travail du pont
la qualité du travail sur les bordés
autres détails
un renfort d’angle
Les bois utilisés nous a-t-on dit sont principalement :
– l’eucalyptus : pour les parties lourdes étambot, quille, étrave
– l’olivier : pour les membrures
– le bois rouge : pour les bordés (un pin ?)
Si vous voulez voir des chantiers qui travaillent, construisent, réparent et font vivre au quotidien les pêcheurs sur des barques à voile latine, c’est vraiment en Tunisie aux iles Kerkennah qu’il faut vite vous rendre.
La qualité de l’accueil et la gentillesse tranquille des habitants y sont exceptionnelles !